poème écrit vers 2009
En 2002, deux horreurs, deux,
les bourses pleines et plein de haine,
le peuple a voté pour ces deux
énergumènes.Voilà deux crapules, sans scrupules
représentant les grandes valeurs,
pauvre démocratie qui recule,
totale stupeur.Je craint deux fois plus de polices,
de la violence, toujours la même,
donnera le climat propice
à la rengaine.A trois, on tirera dans le tas
des immigrés violant leur droits
que l’on parque pourtant à l’étroit
sans loi ni toit.Et trois fois pus d’armes à revendre
au trois quarts des pays pleurant,
trois fois plus de chemins à prendre
pour ses errants.Ils rentrent comme un cheval de Troie
à l’assaut de trop d’abondance
étalée, lorsqu’on leur renvoi
toute ingérence.Compter, ça m’fout le cafard…
Quatre à quatre, eux ils se déplacent,
tous nos membres quand on les écartent,
notre cortex à quatre pattes,
manque d’espace.Quatre saisons organisées,
on t’impose un calendrier
dans cette vie toute cadrée
l’corps enferméce butte au coins de ce carré,
s’écarte d’la sensibilité.
Quatre temps battus te mesurent
l’infrastructure.Cinq sens nous guident vers l’animal
qui dort tout près de nos mémoires,
nous accompagne dans ce dédale,
géant foutoir.Cinq doigts s’articulent à ma main,
cerveaux manuels à tout faire,
façonnent sans cesse nos lendemains
si éphémères.Cinq sur cinq pour l’information
des singes cinglés en vérité,
les médiateurs par profession
savent ébruiter.Compter, ça m’fout le cafard…
Six, lui s’enroule sans soucis.
Six coups frappés au théâtre
et le silence qui s’ensuit
juste avant l’acte.Après avoir tiré six balles
et vider tout son barillet,
son arme vide, son coeur s’emballe,
puis désarmé.Six branches collées à une étoile,
le Diable ou Dieu ont même visage,
s’immiscent, délire obsidional
qui se propage.Cette année là, en 2007,
Lord Sarkoald prend le pouvoir,
cette planète part en sucette,
en marée noire.A la une de toutes les gazettes,
la glace fond aux deux hémisphères,
ils font trempette les ours polaires
à la sauvette.Entr’ sept merveilles et la jet-7
j’préfère être au water-closets.
Est-ce que la liberté s’achète
sans prise de tête ?Compter, ça m’fout le cafard…
Huit allongé et infini,
bouclée la boucle, puis en huis-clos,
s’enfuit la bourse et le complot,
s’en est finides tentacules d’Octopussy,
de l’argent facile, des trois-huit,
des huit heures par jour de soucis
presque en faillite.Huit raisons de changer d’avis.
Pourquoi encore se fendre en huit
et croire profiter de sa vie
si fortuite ?Compter, ça m’fout le cafard…
Avant la fin, dîtes-nous quoi d’n’oeuf ?
Tous ceux qui luttent avant de mourir
contre la routine sortent d’chez oeuf
avec plaisir.Yes we can ! Espoir de renouveau,
parfois il faut faire peau neuve,
novice chaque jour, nos vices rivaux
mis à l’épreuve.Neuf vies, nous avons nueve vidas,
même si on nous prend pour des boeufs,
Changeons le monde, noyons la crasse,
Basta du bluff !Compter, ça m’fout le cafard
Puis deux-mille-dix porte préjudice
aux doux rêveurs, peut-être comme toi
qui en a marre des injustices.
J’en reste pantois…Des pastilles Vichy, intolérances
indigestes et rances, lui diffame par
ses diktats, il ne faudrait pas que Sar-
-ko, qu’ça r’commence !